Plus de cinq décennies après son indépendance, la République Démocratique du Congo reste classée parmi les pays les plus sous-développés du monde en dépit de ses multiples ressources naturelles avec un sous-sol très riche en minerais, y compris les plus recherchés au monde. La situation socio-économique, politique et sécuritaire du pays est devenue aussi inquiétante et interpellatrice à tel enseigne que toute élite consciente ne peut plus rester sans agir.

Le peuple était allé aux élections le 18 décembre 2018 dans l’espoir d’un vrai changement de toutes ces situations très alarmantes. Au regard de l’évolution de la situation politique sur toute l’étendue du territoire national, il se fait remarquer que le vrai changement que rêve le peuple congolais, et pour lequel nombreux compatriotes ont perdu leur vie, devra encore attendre longtemps.

L’espace politique réservé sous d’autres cieux au développement du pays, est de nos jours transformé en l’espace de passation des deals ou conventions politiques dont les meilleurs gagnants restent les politiciens et non le peuple.  

Les gestionnaires d’hier qui devraient devenir des opposants d’aujourd’hui, sont restés  et doivent désormais composer avec les opposants d’hier pour gérer ensemble la chose publique. Une cacophonie politique s’est installée au pays et d’aucun se demande si le changement que les uns et les autres n’ont pas réussi dans les 18 ans passés sera possible seulement dans un seul mandat de cinq ans.

Les députés censés détenir le mandat du peuple ; aussitôt au parlement, le détourne au profit de celui de leurs familles (politique ou biologique) et le contrôle parlementaire perd ainsi son sens ou disparait complètement.

Il a été clairement établi que la grande misère dans laquelle vit les populations congolaises est due à la mauvaise gouvernance et autres antivaleurs telles que : la corruption, le détournement des deniers publics, le coulage des recettes, l’enrichissement illicite sont devenus la règle pendant que l’impunité se porte en bonne santé. L’amour du prochain a totalement disparu de sorte que les politiciens ne pensent qu’à eux-mêmes et oublient le peuple en souffrance.

L’unité nationale, l’économie du pays, le social du peuple congolais et l’honneur de la patrie se détériorent de plus en plus. Les grognes sociales dominent davantage la vie quotidienne du peuple congolais, et le désespoir s’installe.

La jeunesse qui devrait être l’espoir et l’avenir du pays est devenue le marchepied des hommes politiques qui la manipulent selon leur propre désir. Ils lui donnent soit des miettes soit des postes éphémères afin qu’elle puisse continuellement les applaudir au lieu de prendre conscience de l’avenir du pays. Dans cet état des choses, le renouvellement de la classe politique congolaise restera utopique si les jeunes congolais et d’autres élites ne prennent pas les choses en mains avec détermination.

Ayant pris conscience de tous ces dangers qui guettent notre pays, certains leaders visionnaires ont convenu de la création d’un mouvement regroupant différentes élites congolaises autour d’un idéal commun ; celui de sauver la République par une révolution populaire et positive qui aboutira au Vrai Changement longtemps attendu par le peuple congolais.